Le 5 décembre : une réussite au Mans ! Et après ?

Le 5 décembre, une réussite au Mans et en France

« Le 5 décembre : on arrête tout ! ». Au Mans, ce mot d’ordre de Sud éducation a eu une résonance certaine puisque nous étions près de 4500 manifestant·es dans les rues jeudi dernier pour défendre la fonction publique.

Ce cortège dynamique a été rejoint par différents secteurs en soutien, à commencer par des lycéen·nes et étudiant·es des Beaux-Arts ou en STAPS qui soutenaient les travailleurs et travailleuses en lutte tout en réclamant de meilleures conditions de vie et d’études.

Le collectif Convergences 72 est également apparu dans le cortège. Il réunissait différents secteurs allant de la culture, aux sports et aux solidarités. Ces secteurs ont en commun d’être visés par un projet de coupure budgétaire d’une ampleur inédite portée par la présidente de région Christelle Morançais.

De la fonction publique à la jeunesse en passant par la culture et le social, l’austérité orchestrée par les macronistes concerne tous·tes les travailleurs·euses.

À l’échelle nationale, la date a également été une réussite. Dans le 1er degré, on estime à 65% le taux de grévistes tandis que le second degré en comptabilisait 54%. Pour l’ensemble de la fonction publique, c’est 18% des personnels qui étaient en grève. Cette mobilisation a fait descendre dans la rue 200 000 manifestant.es environ. Mais cette réussite n’aura pas de conséquences si elle reste isolée et sans lendemain.

Des offensives austéritaires qui se poursuivent

Ce qui est certain, c’est que cette mobilisation témoigne d’une forte colère chez les personnels : aujourd’hui, l'École publique est exsangue, les personnels sont à bout de souffle après plusieurs années de dégradation des conditions de travail et de réformes menées sans et contre elles et eux. La censure du gouvernement n’entame pas notre détermination : salaires, conditions de travail, budget, le mépris, ça suffit ! Nous ne pourrons accepter un nouveau budget d’austérité qui reprendrait les mesures contestées, par exemple, les suppressions de postes ou les mesures anti-fonctionnaires du ministre démissionnaire Guillaume Kasbarian.

Emmanuel Macron et son monde ont mis à genoux le service public d’éducation : 6000 suppressions de postes depuis trois ans dans l’Éducation nationale et 4000 annoncées pour 2025, des moyens de remplacement supprimés dans le 1er et le 2nd degré, un·e médecin du travail pour 17520 agent·es, une seule visite médicale dans toute une carrière, des salaires toujours insuffisants… Mais Emmanuel Macron mène une politique brutale et illégitime contre l’ensemble des travailleurs et des travailleuses : après le passage en force sur la réforme des retraites, le passage à trois jours de carence et l’abaissement du plafond de remboursement des arrêts maladie sont de nouvelles attaques inacceptables.

Une seule journée ne suffira pas, SUD éducation 72 appelle les personnels à se réunir pour organiser la poursuite de la mobilisation et pour soutenir les luttes qui se multiplient dans le secteur privé contre les plans de licenciements.

SUD éducation porte la construction d’une mobilisation, dans l’unité, notamment par la grève reconductible, pour amplifier le rapport de force et imposer nos revendications.

Par ici pour consulter le communiqué national de SUD Education.